Aucune allusion à la fonction présidentielle bien entendu dans ces rubriques, destinées simplement à vous informer et vous faire sourire du moins espérons nous…
Nous traitons dans ce billet d’une cause particulièrement violente d’arrêt cardiaque – mais heureusement assez rare – à savoir le foudroiement – ou fulguration – c’est-à-dire des lésions causées par la foudre lorsqu’elle frappe un être humain…
Pour votre culture, ou vos soirées « TRIVIAL POURSUIT », sachez que la branche de la médecine qui s’intéresse à ces pathologies se nomme la KERAUNOPATHOLOGIE ».
Ces victimes restent heureusement peu nombreuses. Cependant, la mortalité totale est estimée à environ 1,5 personne sur 1 million, soit plus de 100.000 cas par an dans le monde. La fréquence majoritaire est recensée en Afrique.
En France, le nombre de victimes de la foudre est d’environ 100 par an, une quinzaine décédant du contact avec « la Colère de Jupiter » comme l’appelaient les « anciens ».
Les mois considérés comme à risque sont bien sûr les mois d’été mais la foudre peut frapper en toutes saisons.
Comme vous le savez sans doute, les personnes les plus exposées sont celles qui se retrouvent dans la nature à découvert, pour leur travail notamment – couvreurs, maçons, charpentiers, bûcherons, agriculteurs, bergers – ou pour leurs loisirs – randonneurs, golfeurs, plaisanciers, pêcheurs, surfeurs, sportifs de plein air…
Au regard des nouvelles technologies, il est aussi important d’ajouter que les personnes faisant des « selfies » à l’aide d’une perche ne sont pas à l’abri d’un sérieux flash !
Quelques mesures élémentaires de protection permettent de limiter les risques :
Lorsque le temps est menaçant, notamment l’été, il convient d’éviter les sorties en montagne ou sur terrain dégagé (terrain de tennis, de football, plage…) ou encore en forêt.
Lors d’un orage inattendu, le conseil est de se mettre à l’abri par exemple dans une voiture avec un toit métallique, de préférence sans rouler et en attendant l’accalmie. Un abri en pierre peut être le recours sans toutefois toucher les murs s’il ne possède pas de paratonnerre. Faute d’abri, il est vivement recommandé de se coucher, jambes repliées sur une surface isolante comme un sac plastique ou une bâche qui pourront vous servir d’abri. Dans tous les cas, le parapluie est à proscrire.
Toutes les bonnes attitudes à adopter lorsque le temps est à l’orage sont facilement accessibles sur le site des Sapeurs-Pompiers ou bien sur de nombreux sites internet, comme par exemple «AP foudre », très complet.
Beaucoup d’accidents arrivent à la fin d’un orage, car certaines personnes reprennent leurs activités alors que l’orage est encore actif. C’est pourquoi il est recommandé de se mettre à l’abri dès le premier grondement de tonnerre et d’y rester une demi-heure au moins après le dernier !
S’il est conseillé lors d’un orage de ne pas se donner la main – et de ne pas s’enlacer pour les plus amoureux ou peureux, il n’y a par contre aucun risque à porter secours à une victime d’un « coup de foudre ». En effet le courant ne séjourne dans le corps que quelques fractions de seconde.
Comme toujours devant un incident grave, la première chose à faire est de déclencher la chaine des secours, comme nous l’avons vu dans une rubrique précédente. Sachez qu’il n’y a aucun risque à utiliser un téléphone portable pendant un orage. Au pire, la communication sera de mauvaise qualité ! Mais la précision de votre localisation sera capitale, surtout si vous êtes en pleine nature.
Le risque principal, pour une victime de la foudre est l’arrêt cardiaque par fibrillation du cœur. C’est aussi une situation « parfaite » d’utilisation d’un DAE…
Nous avons déjà parlé de cette pathologie : Seule une prise en charge très rapide par des personnes pratiquant le massage cardiaque externe pourra dans ce cas sauver la victime d’une mort quasi-certaine. L’utilisation rapide d’un DAE lui permettra alors d’augmenter ses chances de survie et de pouvoir raconter cette terrible expérience électrisée !
C’est pourquoi, dès que l’alerte a été lancée – ou simultanément si vous êtes plusieurs témoins – votre rôle est de commencer un massage cardiaque et de vous mettre en quête du défibrillateur le plus proche. A moins que devenant de plus en plus prévoyant en lisant ces différentes rubriques, vous n’ayez décidé d’en acquérir un pour vos randos en groupe, sorties en mer ou en montagne.
Il vous faudra alors, désigner un membre du groupe pour porter l’appareil (2,5 kg) dans un sac à dos avec votre trousse de secours et vous relayer.
Chacun pourra ainsi, le temps de son relais, se prendre pour… JUPITER !!!