Lors d’un arrêt cardiaque soudain, (ACS), le système électrique du cœur s’est déréglé, tout à coup, les connections électriques ne transmettent plus les bonnes impulsions. Le cœur ne pompe plus le sang oxygéné vers le cerveau, les poumons, les autres organes dont le cœur. La victime perd connaissance immédiatement, s’effondre, ne respire plus, ne répond plus au sollicitations, son pouls n’est pas perceptible.
Le rythme cardiaque est faible, anarchique : la victime est en état de fibrillation.
Le pronostic vital est engagé. Une course contre la montre et pour la vie démarre car à ce stade il est en effet extrêmement rare que le cœur puisse reprendre de lui-même un rythme normal.
L’ACS peut frapper n’importe qui, n’importe quand et sans distinction de sexe ou d’âge.
Chaque année, plus de 40.000 personnes meurent prématurément d’un arrêt cardiaque soudain. Sans prise en charge immédiate – c’est à dire dans les quelques minutes (3/4 minutes) qui suivent, 90% des arrêts cardiaques entraînent la mort des victimes.
7 fois sur 10, l’arrêt cardiaque survient devant témoin, mais moins de 20% de ces témoins font les gestes de premiers secours.
Or 4 victimes sur 5 qui survivent à un arrêt cardiaque ont bénéficié de ces gestes simples pratiqués par un témoin.
Les chances de survie diminue de 10 à 12% par minute
L’intervention d’une personne pratiquant une Réanimation Cardio-Pulmonaire (ou massage cardiaque) efficace et une défibrillation à l’aide d’un DAE (Défibrillateur Automatisé Externe) peuvent augmenter les chances de survie de 5% à plus de 50%.
Toujours selon la Fédération Française de Cardiologie, lorsqu’un choc électrique est administré par un DAE dans les 3 premières minutes suivant l’ACS, les chances de survie atteignent 75%. D’où l’intérêt majeur de disposer d’un DAE à proximité, y compris à domicile où surviennent 70% des arrêts cardiaques!
La chaîne de survie en cas d’arrêt cardiaque soudain…
La chaîne de survie comprends plusieurs étapes qu’un sauveteur -confirmé ou non – doit impérativement suivre en cas d’ACS pour augmenter les chances de survie de la victime :
- 1ère étape : alerter immédiatement les secours en précisant la position exacte de la victime avec la position GPS si possible, les symptômes constatés, mettre la victime sur le dos, chercher le DAE le plus proche…
- 2e étape : pratiquer une RCP (massage cardiaque) précoce qui va n’aider le sang oxygéné à circuler dans le cerveau et le cœur ce qui permet de gagner du temps avant qu’un défibrillateur ne soit utilisé et que les équipes de secours arrivent…Profitez-en pour dénuder le torse de la victime, veiller à ce qu’elle ne soit pas mouillée et si nécessaire sécher son corps en cherchant à l’isoler de toute partie humide ou métallique. Cherchez à ne pas interrompre le massage cardiaque.
- 3e étape : Restez calme et suivez les instructions du DAE G5 ou G3 qui vous demandera de poser les électrodes. Quand le choc sera prêt à être déclenché – automatiquement ou manuellement par le secouriste – le DAE G5 ou G3 émettra une invite demandant de ne plus toucher la victime. Interrompez la réanimation cardio-respiratoire et écartez vous de la victime. Si la victime n’est pas réanimée, reprenez la RCP sur instruction du DAE G5 ou G3 dans l’attente de l’annonce d’un nouveau choc.