Comme un orage dans un ciel serein…

C’est ainsi que l’on décrit parfois l’arrêt cardiaque chez une personne en bonne santé apparente, car rien , dans sa vie quotidienne, ne pouvait mettre en garde contre un tel évènement…

En effet, cette (extrême) urgence médicale peut frapper des personnes à tout âge, quels que soient le sexe et la condition physique de la personne…..

Le cœur, en bonne santé, est un muscle agissant comme une pompe permettant d’envoyer le sang et tout ce que celui-ci contient d’indispensable à la vie: en particulier l’oxygène, les nutriments, aux différents organes (dont son propre muscle !) qui les « réclament » pour leurs fonctionnements. Cet oxygène contenu dans le sang arrive aux différents organes par l’intermédiaire d’un réseau de communication justement nommées « artères »  …

Le fonctionnement de cette pompe est réglé par un système d’impulsions électriques, générées dans des zones spécifiques du cœur, et qui interviennent à intervalles réguliers pour maintenir les battements du cœur à un rythme constant.

Ce rythme d’impulsions est aussi capable de s’adapter en fonction des besoins de l’organisme, ou pour d’autres raisons, comme nous le verrons prochainement.

Les causes d’un dysfonctionnement du cœur, allant jusqu’à l’arrêt cardiaque, peuvent donc être, en simplifiant à l’extrême :

  • Un épuisement du muscle (la « pompe ») qui ne reçoit plus, par l’intermédiaire du  réseau spécifique qui l’alimente (les artères Coronaires),les éléments indispensables à son bon fonctionnement ; c’est le cas lorsque le réseau est obstrué, de façon plus ou moins importante; on parle dans ce cas d’infarctus, dont la gravité dépend du degré de souffrance du muscle cardiaque ; Il est souvent précédé de signes annonciateurs, « angine de poitrine » par exemple, mais peut aussi être ,malheureusement, le premier signe d’une maladie du cœur…
  • Un dysfonctionnement du « système électrique », qui peut intervenir pour des raisons très diverses dont nous reparlerons plus longuement. Une de ces raisons est  directement liée à la situation précédente, c’est à dire la mauvaise « alimentation » du muscle cardiaque.

Ce dysfonctionnement est à l’origine de ce que l’on nomme des « ARYTHMIES » – au pluriels car il y en a de différentes catégories – qui provoque des battements cardiaques irréguliers, voire « anarchiques », lesquelles non corrigées, entraînent très rapidement un fonctionnement de la pompe cardiaque totalement inefficace, aboutissant en quelques minutes à l’arrêt cardiaque et la mort si aucune manœuvre efficace de réanimation n’est entreprise dans l’intervalle…D’où l’importance de pouvoir très rapidement rétablir un rythme efficace et ainsi, chasser au loin… ces nuages menaçants…

Ainsi, si l’utilisation d’un appareil de défibrillation cardiaque (automatique ou semi-automatique) ne guérit pas l’infarctus , il constitue néanmoins le traitement des arythmies , symptômes éventuels apparaissant lors de l’infarctus GRAVE et pouvant engager le pronostic vital. Dans ce cas, le défibrillateur alors relié au malade les détectera et pourra les corriger par l’envoi d’un choc électrique efficace… couplé à un massage cardiaque approprié,  il donnera une chance de survie à la victime en attendant l’intervention des secours médicalisés. Nous en reparlerons prochainement.